mercredi 26 avril 2017

Marine (Le Pen du FN, parti d'extrême-droite)


La campagne pour le deuxième tour bat son plein. Tel le lièvre qui est parti très vite, Marine a doublé au démarrage un Macron un peu assoupi après ses célébrations, les bulles de Champagne et de célébrité lui ayant monté un peu à la tête. Comme s'il avait le temps.


Une campagne de second tour des présidentielles, c'est pour ratisser plus large que ses électeurs du premier tour (pour attirer les électeurs des candidats battus et les abstentionnistes/blanquistes. A chacun sa tactique et son slogan. Ensemble pour Macron (histoire d'insister sur le côté rassembleur et sur l'exclamation), Choisir pour Marine comme si c'était elle, la France.

Mais Marine a choisi une tactique très personnelle, Trumpienne, elle seule contre tous, et contre Macron évidemment. Elle ne parle plus d'extrême-droite, espérant nous faire oublier cet aspect fondateur de son parti ; elle ne parle plus du FN que comme un parti (le parti) qui la soutient depuis qu'elle n'en est plus la présidente pour une quinzaine de jours ; elle ne parle plus des Le Pen, cette famille sulfureuse, pour se distancier de son père à l'image mauvaise et de sa nièce un peu trop envahissante, comme si cette histoire familiale était indissociable de son histoire à elle, elle qui vante son côté "maman".

Marine n'est plus que Marine, rétrécie à ce seul prénom et à cette couleur envahissante. Un choix très personnel, égotiste même. Un choix qui l'amène à marquer à la culotte de manière agressive son concurrent direct pour, clairement, le pousser à la faute. C'est là qu'on reconnait l'expérience des magouilles politiques de base de son parti, ces fausses vérités proférées avec force pour les rendre vraies, et cette capacité à déplacer les guerre sur le terrain qui l'arrange, en bonne lectrice de l'Art de la Guerre de Sun Tzu. En envahissant sa bulle WhirlPool dans sa ville natale, elle veut le forcer à s'énerver, ce qu'il a déjà fait dans le passé. Histoire de démontrer qu'il a "aussi" des faiblesses et qu'il est beaucoup plus loin du peuple qu'elle. Très habile, surtout pour les électeurs de Mélenchon toujours pris dans le déni de leur gourou. Le questionnaire de consultation des militants ne prévoit pas de case "Je vote pour Marine Le Pen" mais c'est comme un acte manqué, c'est une sécurité pour ne surtout pas voir ce chiffre s'afficher : combien d'électeurs de Mélenchon préfèreront voter Le Pen que Macron, la France plutôt que l'Europe, la rue plutôt que les urnes ?

L'accélération de la campagne de Macron tarde à se faire sentir, alors que plus son score sera élevé plus l'impact du FN sera faible. Il ne doit pas oublier que plein de gens ont intérêt à ce qu'il soit élu, mais avec le score le plus faible possible, pour le lier dans de futures cohabitations. A ce jeu, il risque de ne pas être élu, ce qui reviendrait à une élection de Marine, Horreur suprême. Sans atteindre les 80-20 de Chirac contre son père, Marine aimerait dépasser les 60-40 qui lui sont actuellement promis. C'est comme le marketing dans les magasins pour les prix. 59 c'est beaucoup moins que 60 et très proche dans la tête des gens de 50-50. Une dynamique forte pour remporter plein de sièges de députés, au nom du parti "Marine" évidemment...

Le moment est bien choisi pour elle d'accélérer comme le lièvre de la fable. Gageons qu'elle ne s'endormir pas au bord de la route comme chez La Fontaine et que Macron a intérêt à changer d'animal totem, car la tortue c'est pas terrible.


PS : Aviez-vous remarqué qu'en enlevant Mar de chacun des deux noms il restiez Ein (zwei drei) chez Marine et Con chez Macron ? Attention à ne pas transformer ce jeu de mots piteux en réalité authentique.

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