mercredi 26 juillet 2017

Un des meilleurs films américains de l'été... Orange is the new Trump ?

Titre bizarre ? C'est un slogan vu dans le métro sur une affiche pour un film, dont je me suis empressé d'oublier le nom. Il m'a fait furieusement penser à deux choses :

En premier, la logorrhée, publicitaire ou politique ou autre, qui envahit notre monde où tout le monde parle de tout. Avec plein de mots la plupart du temps inutiles. Sans aller jusqu'à la glorification du silence, comme un moine qui cuverait sa bière, je n'ai pas pu m'empêcher de repenser au sketch des oranges de Fernand Raynaud.




En effet, pourquoi mettre tant de mots sur une telle banalité ? "Un des meilleurs films américains de l'été" ?
- de l'été ? Ben oui, nous sommes en été et ce film sera bien sûr oublié avant l'automne, lorsque la bise sera venue ;
- un des meilleurs ? Naturellement. Ils ne vont pas dire que c'est l'un des plus ratés. Remarquez bien qu'il ne s'agit pas "du meilleur" ce qui serait trop maladroit et impossible à prouver, sauf à travers l'une des ces critiques qu'on trouve souvent adossée à une affiche, avec une vague signature. Vous noterez qu'il y a d'ailleurs une signature sous cette phrase, de Marie France qu'on s'empressera donc de ne pas lire. Imaginons qu'il y ait 22 films américains cet été et qu'on les classe du meilleur au pire (quelle que soit la définition que vous imaginez). Ce film serait donc classé dans les 21 premiers. "Un des meilleurs" veut donc dire simplement "pas le pire".
- film américain ? Euh, c'est un film non ? Donc il suffirait de dire "américain" pour le différencier des films français comme Valérian qui sort aujourd'hui et que je dois absolument irrésistiblement aller voir, une fois que j'aurai fini de monter cette foutue bibliothèque !#@&?%

En second - eh oui, j'avais parlé au début de deux pensées furieuses, l'un des meilleurs films américains de l'été reste - malheureusement - notre ami Trump, coin-coin.

Ses démêlés russes empirent, contre son empire familial et immobilier, et ObamaCare peut peut-être enfin être détruit, grâce au retour surprise au Sénat de McCain, pourtant atteint d'une tumeur au cerveau mais qui a la frite (haha), qui offre une minuscule majorité au Président des riches contre les défenseurs des pauvres. On espère qu'il est bien soigné, contrairement aux pauvres américains qui n'auront éventuellement plus accès à la santé. Plus qu'un film il s'agit d'une saga, étalée sur plusieurs saisons, ou d'une série TV de bas étage. On se passerait bien de ce genre de film, avec des seconds rôles bien inquiétants : le patron de la science refusant la science, le patron de l'environnement suggérant que le réchauffement climatique est bon, et ainsi de suite.

On attend donc qu'un graphiste doué détourne l'affiche du film précité (dont je viens de retrouver le nom, bons acteurs pourtant) pour en faire une à la gloire de Trump, comme si on mélangeait ces affiches, sachant qu'un mur peut être un cercle s'il enferme ceux qui sont dedans comme dans une prison... américaine, certainement l'une des meilleures prisons de l'été.





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