lundi 25 septembre 2017

Début d'automne pour Macromne (comme ont dit à l'étranger)

Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. En ce début d'automne, on passe à une nouvelle saison, après le premier été de Macron. Après l'automne il y a l'hiver, puis ça recommence avec le printemps et l'été. Rien de définitif, donc, mais un coup de frais qui permet de réfléchir sur l'ordre des choses.

Quels sont les signes de ce début d'automne ?

- Mélenchon, évidemment, qui continue son ego-trip autodestructeur mais qui fait descendre pas mal de gens dans la rue, quitte à leur sortir de bonnes vieilles ficelles manipulatrices et démagogues comme le coup des nazis. A part le fait que Mélenchon a marqué un point Godwin dans ce discours long et auto-centré, il a servi à démontrer que plusieurs forces co-existaient contre Macron. Pour le moment elles sont divisées et même irréconciliables, mais il va falloir entretenir cette division - du point de vue de Macron - s'il veut continuer à gouverner sereinement. Diviser pour mieux régner disaient nos ancêtres. C'est toujours vrai. Heureusement, Mélenchon le clivant est en pleine action ! Rendez-vous quand il aura finalement accepté d'avoir été battu à la présidentielle.

- Des manifs et des grèves qui vont s'étager au moins pendant deux mois, jusqu'au vote des ordonnances par le Parlement, puisque pour l'instant, même si elles sont applicables, elles n'ont pas force de loi. Le mois d'octobre sera donc jalonné de grèves perlées, mais pour une fois pas officiellement coordonnées, puisque les syndicats et les partis et les organisations de la société civile ne s'entendent pas.

- Le Sénat, fidèle à son image de notables établis et consensuels dans la lignée du passé n'a pas ouvert les portes devant le parti de Macron. Comme on s'en doutait une majorité des 3/5 au parlement ne sera trouvable qu'avec des alliances. Tant pis pour la réforme constitutionnelle, qui devra passer par des lois organiques ou un improbable référendum. Une bataille lancinante où nos élus oeuvrent à se protéger d'abord eux-mêmes. Sur le fond - hors Constitution - le Sénat ne pèse pas grand-chose, mais c'est un signe. Prochaines élections (pour les autres 50% des sénateurs) dans trois ans. A suivre donc...

- L'Allemagne a réélu Angela à sa tête, mais sa majorité va devoir être différente suite aux élections d'hier. Sans même parler de l'extrême droite qui entre au Parlement allemand, il va falloir concocter des alliances avec des partis aux visions opposées sur l'Europe. L'Europe, rappelons-le, un des fers de lance de la politique de Macron. En tous cas, des regards à prévoir ici aussi, puisque le système d'alliances en Allemagne prendra du temps avant d'accoucher.

On attend donc quelques bruits d'agitation. Quelques bruissements de branches. A défaut des ouragans américains qui peuvent encore retraverser l'Atlantique et revoir sur nos côtes sous forme de tempêtes d'automne.

Habituel, en cette saison.

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